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February 27 2009 6 27 /02 /February /2009 17:27
Avant tout je voudrais adresser un message à ma fille :
Ma chérie, NE LIS PAS CE QUI SUIT !

Beuârk ! Beuârk !
Une invasion de fourmis chez moi.

J'ai horreur des insectes qui grouillent.
J'ai cherché des images pour illustrer ce billet et j'ai commencé à me gratter.
Chéri me trouve ridicule mais je m'en fous.
Dès qu'il fait beau, elles arrivent en colonne serrée, disciplinées et décidées à remplir leur garde-manger.
Elles montent les deux étages qui nous séparent de la rue, et entrent par un interstice minuscule devant la fenêtre.
Les fourmis israéliennes sont à l'image de leurs voisins humains :
Il y en a de toutes les couleurs et de toutes les tailles.
Elles sont sans gêne.
Et elles ont bon appétit !
J'ai beau nettoyer à l'eau de javel, mettre du vinaigre et du savon de vaisselle, elles reviennent.
J'ai donc acheté un produit destiné à les tuer, les anéantir et les envoyer au paradis des fourmis...mais elles me narguent en escaladant le monticule bleu sensé être du poison ou au moins un répulsif.
Un matin, je me suis levée encore dans le gaz, et dans la pénombre, je me prépare un café.
J'ai senti quelque chose de bizarre.
Vous savez, comme une présence.
J'ai allumé la lumière tout en faisant remarquer à Chéri qu'il n'aurait pas dû laisser le reste de chocolat préparé la veille pour la dame blanche dehors.
Dehors !
Si.
Si.
Si.

Je ne vous dit pas la joie de ces saletés de bestioles !
Je ne vous dit pas le nombre de ces choses dégoûtantes et grimpantes et je ne vous dit pas comment j'ai gueulé en dansant sur place comme si j'avais le feu au pyjama !
Chériiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Il y en avait partout.
J'ai pris mon aspirateur, tel un fusil de chasse et je les ai aspirées avec une joie sadique mêlée de dégoût tout en me grattant partout, sous le regard hilare de Chéri.
A qui j'aurais bien fait lécher la cuillère de chocolat.
Je suis allée voir sur internet les conseils pour se débarasser de ces squatteuses qui mangent à l'oeil et ça m'a donné l'occasion de me marrer.
Oui on peut rire tout en se grattant. ( Voilà que ça me reprend).
Entre celle qui conseille une petite boîte.
On ne sait pas de quoi mais ça a marché pour elle.
Celui qui préconise le flingue et qui précise de viser entre les deux yeux.
Celui qui admire ces saloperies et qui dit qu'il ne faut pas les tuer.
Celui qui confond tout et qui commence tel Shelock à les traquer à la loupe, si, il a dit avec une loupe, pour trouver "l'origine du foyer", et qui doit travailler dans le batiment puisqu'il suggère de plâtrer l'entrée de la fourmilère et après deux heures de séchage (sic), de boucher encore mieux avec du silicone.
Comme variante il y a la chaux à l'huile de ne je ne sais pas quoi et la pierre d'aladin.
Et bien oui.
Un petit rigolo encourage à adopter un fourmilier, un autre a des idées pour les "détourner" de la maison.
Mais ce qui revient le plus souvent c'est le café filtré, le citron et la lavande.
Ce qui me parait plus simple.
Faut que je m'en débarasse parce que la saison des cafards et des blattes arrive.
Oh mon D' ! Je n'ai pas pu me résoudre à vous mettre une image.
Masochiste, je suis allée voir comment se débarrasser de ces...choses immondes et, non seulement il y en a une variété époustouflante, mais j'ai appris que ça résiste, tenez-vous bien à plus de 130 fois la dose de radiation nucléaire mortelle pour un homme.
Et un séjour dans le micro-onde les requinque pour une année.

(Enfin, la mairie s'occupe d'envoyer des experts et on doit juste vider les lieux pour quelques heures.)

Pour info, vous savez comment on dit "cafard" en hébreu ?
Djouk.

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February 24 2009 3 24 /02 /February /2009 18:40
                                                                     Photo: Claude Cohen.

Hier nous sommes allés à Jérusalem.
J'entends d'ici les "Wouaw, Jérusalem !", les "Oh la veinarde !", les "Ah c'est mon rêve !"
Eh bien, non .
J'ose ?
J'ose !
Jérusalem est une très belle ville of course, mais...
C'est tellement pollué par le trafic et ça pue tant que j'ai passé la journée le nez dans mon foulard.
(Si.)
Les chauffeurs de bus font un concours de celui qui sera le plus...antipathique.
Demande pas ton chemin, tu peux te brosser.
C'est l'enfer de rouler dans la ville et c'est à celui qui roulera sur l'autre.
(Si.)

Et quand enfin tu descends du bus, et que par malheur ou naïveté, tu te dis que tu vas marcher et flâner dans les rues en toute tranquilité... un chauffeur de taxi t'accroches disons, toutes les deux minutes.
"Taxi ?"
"Non merci."
"Tu ne vas pas prendre le bus quand même !"
"Non merci, on marche."
"Quoi tu marches ? Je vais te faire visiter moi, viens dans mon taxi."

Deux minutes plus tard.
"Taxi ?"
"Non merci."
"Tu as déjà été à Bethléem ?"
"Non ça va merci."
"Et le parcours qu'à fait Jésus, tu connais ?"

Un jour Chéri et moi-même avions décliné les avances d'un chauffeur à la station centrale des bus.
Quand il nous a vu attendre à l'arrêt, il a traversé avec sa voiture pour insister et, comme nous persistions dans notre refus, il nous a engueulé.
(Si.)

"Taxi ?"
"Non !"
(Merde !)

Dans le shouk, rebelote.

"Tu veux quoi ?"
"Rien merci."
"Tu parles quelle langue ?"
"Je ne veux rien et je ne veux pas parler."
"Fous-le camp alors !"
(Si.)
J'ai foutu le camp.

Je recommence des cours début mars.
Pendant deux mois et demi, tous les matins, de 8h30 à 13h.
A Jéru.
Ouaip !
Je vais me faire de nouveaux potes, pourvu qu'ils soient marrants !

Je mettrai un masque.




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February 23 2009 2 23 /02 /February /2009 23:54

Sachez que si vous vous aventurez à faire du shopping sans intention d'acheter ...vous prenez des risques !
CAR, LA méthode de vente à la sauce israélienne c'est  "je te tiens et je te tiens bien" !
Les portes des magasins sont toujours ouvertes.
Quand il y en a.
SI vous faites mine de regarder une vitrine OU PIRE, si vous jetez un oeil en biais à l'intérieur du magasin...vous êtes cuit !
Sans que vous l'ayez vue venir, une vendeuse qui a repéré sa proie, vous aborde avec un "bonjour", "bonsoir" suivi de, selon qu'elle est nulle ou archi nulle :
1) "Je peux t'aider ?"
2) "Qu'est-ce que tu cherches ?"
3) "Tu as vu nos formidables promotions ?"
Ou les trois phrases à la suite l'une de l'autre, sans reprendre son souffle.
Et tu n'as pas encore les deux pieds dans le magasin, hein !

Parfois il y a de la créativité.
"Tu cherches un pantalon ou une veste ?"
Je ne sais pas encore comment on dit "Lâche-moi!" en hébreu, parce que ça ne se dit pas, en fait.
L'autre jour avec ma voisine, je sors du rayon une ravissante tunique en taille "small" et je demande à la vendeuse si elle a du "large".
Elle: "Mais tu n'as pas besoin de large!"
Moi :"En fait si. Si je veux rentrer l'autre moitié de mon corps !"
Ma voisine est morte de rire, mais la fille insiste.
"Mais tu es vraiment bien (sic), tu n'as pas besoin de "large", tu rentres dans cette robe !"
Je regarde ma voisine et lui dis :
"Primo ça veut dire que si tu fais du "large", tu es un boudin. Secundo, si je faisais VRAIMENT du "small", je ne me vanterais pas de faire du "large.""
 "N'est-ce pas ?"
Là, ma voisine va y passer, elle sort du magasin en hoquetant.

J'ai essayé un jour un haut, dans lequel je suis entrée uniquement  parce que j'ai arrêté de respirer.
La vendeuse trouvait ça ra-vi-ssant et, alors qu'elle me proposait déjà un bas assorti, je lui ai dit que je ne pourrais pas rester longtemps en apnée et qu'il fallait que je sorte de là.
Ravissant d'être boudinée dans un truc conçu pour un enfant de six ans ?
Qui mange comme un moineau ?
Les vendeuses ne sont pas du tout professionnelles. Ce sont des gamines (ou des gamins d'ailleurs, mignons tout plein, d'ailleurs...mais je m'égare là), qui mettent de l'argent de côté pour voyager après l'armée ou des étudiantes à l'université.
Elles sont très mal payées et ont une commission sur les ventes.
D'où leur acharnement je suppose.

Idem dans les restos ou les snacks.
Tu veux boire. Tu commandes un café et le serveur te demande tout naturellement ce que tu veux manger.
D'autant qu'ici on peut manger jour et nuit. Ce dont les israéliens ne se privent pas.
Il ne te demande pas si tu veux manger mais qu'est-ce que tu veux manger !
Tu vas au supermarché et tu demande du steack. La bouchère (une grande femme effrayante qui a gardé l'accent russe) te sort d'une voix forte ses promotions du jour sur un ton péremptoire :
"Si tu achètes deux poulets, tu reçois le troisième gratuit."
(????)
"Heu, non merci, on est deux !"
"La dinde aussi est en promo, et les cuisses de poulet, cinq kilos et tu reçois un kilo en plus."
"Non ça ira, merci, on est toujours deux !"
Elle te regarde d'un oeil torve mais te souhaite quand même une bonne journée, du ton de quelqu'un qui t'envoie te faire f..... !
Ensuite, tu prends un pain, mais si tu en prends un deuxième, le troisième est gratuit.
Deux sachets de fruit secs ? Le troisième est gratuit.
Une boîte de céréale "machin", la deuxième à moitié prix.
Tu arrives à la caisse et on te demande si tu veux les trucs qu'il y a en promotion à la caisse.
Et puis si  tu veux payer en plusieurs fois.

Je vous assure que c'est fatigant de faire ses courses.
On passe son temps comme sur un ring, en mode "défense".

Tout ce qu'ils récoltent à mon avis, ce sont des clientes méga chiantes qui regrettent leurs achats et qui hésitent pendant des heures.
Une de mes supers voisines par exemple.
Elle a trouvé le truc et me piège à chaque fois.
Elle me propose de faire un tour ou une petite course.
Une petite course, hein ?
La semaine dernière, nous partons à 40 minutes d'ici dans un endroit hyper connu (pas par moi) qui s'appelle "Bilou."
C'est un immense zoning commercial à l'américaine où tout est moins cher qu'ailleurs.
Donc nous avons fait 40 minutes de route par économie.
L'ambiance est sympa et il y a du monde, ce qui me réjouit toujours après le calme de Modiin.
(Oui, toujours aussi calme Modiin)
Elle doit faire un cadeau à une amie et celle-ci lui a dit qu'elle a besoin de mug.
Nous entrons dans un beau magasin de vaisselle et casserole en tout genre, et, Ô joie, ce sont les soldes.
Nous faisons un tour et elle trouve des tasses qui lui plaisent beaucoup avec différents motifs de plantes aromatiques.
Bien sûr une vendeuse, qui ne connait pas encore son bonheur, colle déjà ma voisine comme une sangsue.
Je ne sais plus combien de temps elle a mis pour choisir l'assortiment de motifs pour les quatre tasses.
Ma voisine me demande mon avis, celui de la vendeuse, celui des autres clients (non, quand même, mais ç'aurait pu, hein ?)
Juste pour nous contredire.
La vendeuse lui vante le fait que si tu prends deux tasses, la deuxième est moitié prix.
Elle fait le calcul.
Ma voisine calcule.
Elles me soumettent leur calcul.
Sûrement une demi-heure, tout ça.
J'ai fait le tour du (grand) magasin, dix fois.
Je connais tous les modèles de casseroles, ceux des couteaux et la couleur des services à dessert.
Les tailles des tasses à café, à moka, à soupe...
Elles peuvent m'engager.

Enfin elle s'est décidée !
Et alors elle dit à la vendeuse qu'elle veut des assiettes assorties.
Il y a trois modèles différents...
Gargl !
Je suis sortie faire un tour !

Donc, quand deux jours plus tard elle m'a annoncé dans les escaliers qu'elle avait acheté deux tapis à moitié prix près de chez nous, qu'elle les avait d'abord choisi plus grand et puis qu'elle les a échangé pour des plus petits, qu'elle m'a demandé de venir donner mon avis sur la couleur, et que je suis allée donné mon avis, je lui ai dit que c'était magnifique, formidable, que la couleur...ah, la couleur, et la taille...ah, la taille, et son choix, wouaw... !



                                                                             



 

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February 19 2009 5 19 /02 /February /2009 17:23
Tout, lorsqu'on est un nouvel émigrant, semble être une incroyable aventure.
C'est bien la première fois que je vais chez le médecin, presque guillerette et en tous cas excitée à l'idée de mettre en pratique mes leçons à l'oulpan.
D'abord je prends rendez-vous.
En bas de ma rue il y a un centre médical de la mutuelle à laquelle je suis affiliée.
C'est tout nouveau, très beau, avec un département dédié aux médecines dites douces.
Réflexologie, acupuncture, ostéopathie... tout cela étant largement pratiqué et reconnu en Israël.

J'ai un petit cousin qui aide les femmes stériles à tomber enceinte par acupuncture, et ça marche !
Et non, il ne les viole pas sous hypnose pour se reproduire à l'infini ! (N'importe quoi ! Je vous dis que ça marche.)

Je suis "coincée" depuis deux mois, une de mes vertèbres déboîtée écrasant un nerf, et je souffre le martyr. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, donc je sais qu'il me faut un osthéo.
Je dois d'abord voir un généraliste qui est tout ému de me dire que lui aussi est un "olé radach", (nouvel émigrant) (Même si c'est flagrant tellement il est russe.)
Et qu'il est content d'être un "olé" ancien.
(Ah oui, un nouvel émigrant ancien...à approfondir comme notion, tiens !)
Mais ça fait presque 20 ans que les russes ont débarqués et ils sont tellement bien intégrés que je ne me sens pas vraiment au même stade.
Il veut me parler en anglais mais je refuse.
J'ai noté trois mots essentiels, cherchés au dictionnaire: nerf, vertèbre et coincé.
(Juste pour ne pas me retrouver en gynécologie.)
Imaginez ma fierté, tout s'est passé en hébreu et il a bien ausculté...la nuque. (Ouf !)
Il est charmant et me félicite pour mon hébreu parfait (hu hu !)
Il me conseille donc 10 séances d'osthéo, et, quelques séances d'acupuncture.
Je retourne à l'accueil pour organiser mes rendez-vous.
A côté de moi, il y a une dame qui a dépassé les soixantes ans, telle qu'on en voit plein ici.
Forte personnalité, naturelle, assumant ses rides et son âge.
Belle, quoi.
Son mari est assis et boit un thé un peu plus loin pendant qu'elle lui organise ses rendez-vous.
Elle a tout étalé sur le bureau et discute des jours et des disponibilités, comme si elle était dans son salon.
La secrétaire: Alors, j'ai une place le jeudi 19...
Elle: Non pas le jeudi.
La s. : Pas le jeudi ? Jamais le jeudi ?
E: Non pas CE jeudi-ci.
La s.: Dimanche à 16 heures ?
Elle crie "Asher ?"
Asher: Oui ?
E.: Dimanche 16 heures ça va ?
A: 16 heures, oui très bien.
La s.: Dimanche 16heures alors ?
E: Ah non, ça ne va pas, on ne sera pas là.
La s.: Alors j'ai mercredi 25 à midi.
E.: Midi, c'est pas une bonne heure.
La s.: Mmmmm, voyons, jeudi à 17heures ?
Elle: Non.
Asher: Oui.
Elle: Oui ?
Asher: Oui !
Elle: Bon, oui.
La secrétaire: Jeudi 17 heures...
Elle : Non, non...
Son portable sonne et elle dit à la secrétaire d'attendre.
Allo ? Ah comment ça va ? Bon on s'organise comment pour ...
Et la secrétaire attend.

Aujourd'hui j'y retourne pour ma première séance d'acupuncture, et pendant que j'attends, toujours dans la salle d'attente devant le bureau des secrétaires, j'observe l'une d'elle au téléphone avec un certain Avi.
Ce que je comprends c'est que le gars veut se faire rembourser et qu'elle a beau lui expliquer que ce sera fait, il n'arrête pas de lui couper la parole, jusqu'à ce qu'elle pige qu'il n'est pas affilié à cette mutuelle et qu'il ne parle pas pour lui mais pour quelqu'un d'autre.
A aucun moment elle ne s'énerve.
Après environ 10 minutes de palabres, il veut un rendez-vous pour la réflexologie.
Elle commence par lui proposer une foule de possibilités qui ne l'arrange jamais.
Comme la dame d'hier.
Sauf qu'il a tellement de rendez-vous à prendre, qu'il faut combiner ses visites et ses déplacements.
"Oui, je comprends Avi, on va trouver une solution, j'ai un rendez-vous demain matin."
"....."
Oui le matin-matin, à 9heures."
"....."
"Ah, tu veux le matin mais plus tard, 11 heures ?"
"....."
"Pas 11heures. Non je n'ai rien d'autre demain"
"....."
" Je sais que c'est urgent Avi , ah ! Jeudi à 9 heures du matin !"
"....."
"Ah !"
"....."
"Donc on va te mettre à la réflexologie et changer l'osthéo à un autre jour, ok. Quel jour tu veux Avi ? "



Je précise qu'il y a trois secrétaires et que je ne suis pas venue à un moment d'affluence.
Je précise que je ne postulerai JAMAIS à ce genre d'emploi, parce que je commettrais très vite l'irréparable et que je n'ai pas pu m'empêcher de montrer mon admiration à la secrétaire.
Je précise qu'elle n'a pas compris pourquoi.

Tout cela prouve que trop de choix tue le suspense, et que quand le client est roi, mieux vaut ne jamais être autre chose que le client.
(Causticus Not Confusius)



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February 16 2009 2 16 /02 /February /2009 16:43






Chéri n'avait jamais divorcé religieusement pour des raisons qui le regardent, n'imaginant de toutes façons plus épouser qui que ce soit.
Non, même pas moi.
Mais voilà...


Alors qu'il sollicitait des documents au rabbin, pour compléter son dossier d'alya, celui-ci pris son rôle très au sérieux et se mit...à le culpabiliser.
C'est LA fonction première de tout homme dit de religion, la culpabilisation.
Les curés, les prêtres, les imams, tous font pareil.


Mais, si je vous le dis !


Ils savent ce qui est mieux, ce qu'il faut faire et surtout ce qu'il ne faut pas faire.
La phrase magique ?
"C'est mieux pour toi!"


Donc c'est mieux pour Chéri qu'il divorce.


Ah oui, son ex ayant deux enfants d'un second mariage, s'il n'est pas divorcé religieusement, ils ne pourront pas faire leur bar-mitvah car ils seront considérés comme des bâtards. (Charmant !)
Ah, c'est le rabbin qui le dit !
Jusque là je ne vois pas ce qui est mieux pour Chéri dans cette histoire, puisque tout ce qui peut arriver à cette dame et à sa descendance l'indiffère.
Mais Chéri est bon comme le pain, et ça le rabbin le sait.
Donc non seulement il accepte mais il doit payer.


Ah, évidement...


" C'est bon pour la synagogue!"
Un mariage juif c'est beau, c'est festif, c'est plein d'émotions et de beaux rituels.
Un divorce juif, c'est vraiment galère !


Surtout pour la femme.
Seulement pour la femme.


La femme juive peut divorcer sans problème...si le mari est d'accord.
Sinon elle ne peut non seulement pas divorcer, mais elle ne peut pas refaire sa vie.
Lui oui.
Eh bien oui, la religion et les femmes, c'est partout pareil : C'est le Moyen Âge.


Donc chéri se retrouve à la synagogue, et revoit sa femme (car c'est TOUJOURS sa femme le pôvre), après des années de franche détestation, assise et en train de s'empiffrer d'un sandwich, pas émue pour deux sous.
Chéri passe d'abord, car dans ce cas précis, c'est honneur aux hommes.
Il se retrouve affublé du rabbin et de trois inconnus importés de Paris.
Un autre rabbin et deux témoins.
Le parisien qui parle français avec un accent yddishe à couper au couteau (Imaginez Rabbi Jacob), commence.
"Quand tu vas à la synagogue, tu fais ça et ça , et tu lis ça..."
"Je ne vais pas à la syngogue;" dit Chéri.
"Comment tu ne vas pas ?"
Alors Chéri regarde son rabbin
"Eh non il ne vient pas me voir, avançons, avançons." dit-il excédé.


"Comment tu t'appelles ?"
"Chéri."
"Tout le monde t'appelle comme ça ?"
"Ben oui."
"Et ta mère elle t'appelle comment?"
(Tu rêves si tu crois que je vais te le dire mon gars !)
"Chéri."
Et ta femme ?
(Tu rêves toujours, ça te ferait rougir, tu en perdrais ton yddishe !)
"Chéri."
"Et tes amis ?"
A ce stade Chéri se demande si c'est un gag pour Radio Judaïca.
"Chéri."
"Et dans la rue ?"
Oui il lui a demandé comment "on" l'appelle dans la rue.
"Chéri."
"Bon c'est Chéri, alors ? Tu n'as pas un autre nom ?"
"Si mais on m'appelle toujours Chéri."
Le rabbin prend son cellulaire et appelle Paris.

(Véridique !)
Il parle en yddishe et Chéri comprend vaguement qu'il demande comment il doit écrire Chéri en hébreu.
Il raccroche.
"Comment s'appelait ton père?"
"Moise"
"Moishe ?"
"Non Moise."
"Et ta mère l'appelait comment ?"
(Mon canard, mon grand loup, mon pirate... non j'invente, hé hé)
Mais ç'aurait pu, hein ?
"Moise."
"Et dans la rue ?"
C'est quoi cette manie qu'il a d'appeler les gens dans la rue, lui ? Moi je lui aurais répondu que dans la rue on m'appelle  "Hou hou" en agitant les bras.
"Moise"


Il appelle Martine qui a fini son sandwich.
Comment tu t'appelles?
"Martine"
"Martine, c'est ton nom ?"
"Non je m'appelle Ruth mais je n'aime pas, je préfère Martine"
"Et quand tu signes un document officiel, tu mets quoi ?"
"Ah alors je mets Ruth."
"Ton père s'appelait comment ?"
"Jaacov."
"On l'appelait Jaacov ?"
"Non Jacques."
"Pourquoi Jacques ?"
"Yacoov ça faisait trop juif."

Rédaction du geth (acte de divorce) en calligraphie et à la plume s'il vous plaît :
Chéri, fils du dit Moise, donne le divorce à Ruth dit Martine, fille de Jaacov dit Jacques devant les témoins Morderai ben Simon ben David et Shmuel ben Yoshua ben Eliezer. (ben voulant dire fils de...)
Suivent une série de phrases comprenant toutes les détails ci-dessus, que Chéri a dû répéter en lisant le texte en hébreu, avec une prononciation telle que régulièrement, les témoins faisaient le même "tssss" que l'on fait quand on mord une rondelle de citron.


Ensuite le rabbin plie d'une manière particulière le parchemin et le remet à Chéri qui doit le jeter avec mépris dans les mains jointes de sa femme qui doit garder les yeux baissés, en lui disant "Je te renie et tu n'es plus ma femme".
(Enfin !)
Ben oui.


Le Moyen Âge je vous dis.
Tout ça a pris 3 heures.

Pour conclure le rabbin déchire le parchemin en petits morceaux.
Le geth est consommé.




Les noms ont été changés mais pas le déroulement de cette scène incroyable à laquelle je n'ai malheureusement pas assisté !




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February 15 2009 1 15 /02 /February /2009 17:41
Chéri continue de goûter aux joies de la bureaucratie israélienne.
Bien que TRES bien préparé à Bruxelles par "madame je ne sais rien, et j'en fait encore moins" , échauffé à la douane, il y a quelques jours (billet du 11 février), le voilà parti (avec bibi) au ministère de l'intérieur pour y recevoir sa carte d'identité.
Il connait, il y a déjà été il y a deux mois, quand n'en pouvant plus du mollusque bruxellois (madame...plus haut), il a cru qu'il pourrait faire avancer les choses ici.
Hin hin (ricanements) !
Il a eu un mal fou à faire comprendre à l'employée du ministère que, même si il était écrit noir sur blanc qu'il a émigré en Israël en 1961, il n'a PAS émigré en 1961, ni avant, ni après.
Et qu'il n'avait JAMAIS vécu en Israël, à ,part pour les vacances.
Et qu'il lui fallait un papier de sa part prouvant que...

En fait, un trouffion a, à l'époque, fait du zèle et inscrit Claude comme nouvel émigrant, en plus de l'inscrire comme israélien sur le passeport de sa mère.
Comme ça le con, une zin !
Qui vaudra à Chéri des maux d'estomacs des années plus tard, lorsqu'il devra prouver qu'il était à l'école en Afrique (other Africa, vous vous souvenez ?), alors que tous les papiers ont été pillés depuis, par des zaïrois redevenus congolais qui en avait sans doute, eux aussi, marre de la paperasserie.
Prouver qu'il a fait l'armée en Belgique, prouver qu'il a vécu dans ce (très) plat pays et qu'il y a travaillé jusqu'à il y a deux mois.
Il aurait suffit que le mec à qui on avait demandé d'inscrire un nom dans un passeport, fasse son travail et ne planifie pas à long terme, les emmerdements actuels de Chéri, pour je ne sais quel basse vengeance contre les "other congolais".
Donc, après avoir vraiment failli devenir dingue ici, puis à Bruxelles, après avoir dû divorcer de son énorme erreur de jeunesse, oui ça je dois encore vous le raconter, Chéri obtient enfin le feu vert pour venir ici.
Nous allons donc à Ramla, ville dont nous dépendons pour les démarches importantes, et retournons là où Chéri avait rencontré le chameau deux mois auparavant.
Le chameau est là.
"Oh", me fait remarquer Chéri, "Aujourd'hui elle sourit."
En fait, le chameau qui ne blatère ni le français ni l'anglais, mais le russe et l'hébreu, avait envoyé paître (c'est un comble) Chéri parce qu'elle n'avait pas envie de lui donner ce qu'il demandait.
Le chameau  est le n°5 et nous espérons avoir quelqu'un d'autre.
Quand notre tour arrive et que nous nous installons, un charmant jeune homme nous demande ce que nous voulons et Chéri lui dit, "je viens chercher ma carte d'identité".
Je traduis.
"Tu es qui toi, pour lui ?" me demande charmant jeune homme.
"Une amie".
"Ah bon."
Il s'adresse à Chéri.
Tu veux une nouvelle carte d'identité parce que tu as perdu l'ancienne ?
"Euh non, je n'en ai jamais eu"
Ah alors ce n'est pas chez lui, il nous envoie guichet 6 (ouf) et appelle une collègue.
La dame répond d'abord au téléphone, puis va se chercher un café puis s'installe aves ses petites affaires.
Chéri a une barbe de trois jours et moi je me suis endormie.
Mais non.
Mais ç'aurait pu, hein ?
"Oui, c'est pour quoi ?"
"Je viens chercher ma carte d'identité".
"Tu l'as perdue ?"
Elle cherche dans l'ordinateur et demande à Claude en anglais: "Pourquoi tu es venu il y a deux mois dire que tu ne voulais pas vivre ici ?"
Là, on est en droit de chercher la caméra cachée, non ?
Là, Chéri me regarde avec un découragement énorme, une lassitude immense et un désarroi à la mesure de ce qu'il subit depuis des mois.
Là, je regarde la bonne femme et je ne sais pas ce qu'elle lit dans mes yeux mais ...elle cherche une solution.
Elle lui fait remplir des papiers en hébreu.
C'est énorme vous ne trouvez pas ?
Même moi qui lit l'hébreu maintenant, je ne comprenais que la moitié, l'autre étant faite d'abréviations.
Puis elle nous annonce gentiment que si il n'a jamais eu de carte d'identité, il la recevra par courrier d'ici peu, sinon il faudra revenir pour payer 100 shekkels et la retirer chez elle.
Donc Chéri n'a toujours pas de Carte d'identité, il ne peut pas ouvrir de compte en banque et s'inscrire à l'oulpan, ni s'inscrire à la mutuelle, puisqu'il faut impérativement un compte en banque pour s'inscrire à la mutuelle et une foutu carte d'identité pour s'inscrire à l'oulpan.
Non mais ça va aller.
J'y suis arrivée moi, donc ...ça va aller.



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February 12 2009 5 12 /02 /February /2009 11:17
C'est sympa, mais à propos de quoi ?
Ah, à propos des élections "démocratiques" !
Pourquoi ? Il croyait quoi Mister President, qu'ici on n'est pas une démocratie ?
En tous cas, il aurait demandé, selon Israël Infos link
des précisions sur le système électoral.
Je me marre.
Moi aussi je veux des précisions.
Pourquoi Tsipi n'est pas notre premier ministre?
C'est quoi ce  Bibi qui lui, va faire du gringue aux partis perdants ?
Un autre système électoral serait de mise, sinon ça sert à quoi d'aller voter, pour retrouver toujours les mêmes baratineurs.
Ils vont former une coalition ? C'est sans doute pour mieux ne pas être d'accord, discuter, se disputer et s'envoyer des vacheries.
Personne n'est satisfait et tout le monde attend.
Alors Mister Obama, merci pour vos encouragements.
Cela nous rassure que vous constatiez que nous sommes une démocratie.
Un foutoir en d'autres mots.
Mais bon, au moins il y a du suspense.
Au moins on peut râler, souffler, refaire le monde.
Pourvu qu'on libère Guilad.
Pourvu que les roquettes cessent de pleuvoir.
Pourvu qu'on nous aime enfin.
Pourvu qu'on nous foute la Paix !


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February 11 2009 4 11 /02 /February /2009 19:38
Faut dire que la madame de l'agence juive de Bruxelles a TOUT fait pour l'initier à l'incompétence, à la bêtise, au manque de professionnalisme, et à la mauvaise volonté typique des gens qui travaillent,dans, pour, avec ou contre les administrations.
Quelles qu'elles soient !
Heureusement que Chéri est né en Afrique.
Cela aide.
Beaucoup.
Mais cela surprend, car ici c'est l'Asie.
Comme Chéri a "oublié" de mettre des "trucs" dans le container qui lui a coûté une fortune et qui n'était même pas plein, Chéri a dû repayer pour envoyer une caisse d'environ 1m².
Cette caisse est arrivée en même temps que lui.
Lui est à la maison.
Pas la caisse.
Remarquez, j'ai récupéré le plus important !
Où les ennuis ont -ils vraiment commencés, exactement ?
Quand Chéri a découvert, tout à fait par hasard et à 50 ans qu'il est aussi israélien, en plus d'être belge, et qui sait, au point où en est, congolais, quelle ne fut pas sa joie et sa fierté.
Après qu'il soit tombé des nues et que sa mère lui ait avoué qu'elle ne s'en souvenait plus, enfin si, mais qu'elle croyait le lui avoir dit, bref, après qu'il se réjouisse de la simplicité et de la facilité avec laquelle les démarches allaient  se passer, force lui fût de constater que décidément être israélien, c'est pas du gâteau.
Oups! Maman a totalement omis de lui dire qu'il a déjà fait son alya, il y a ...47 ans.
Enfin, c'est une erreur, un couac, qui va empoisonné Chéri à un point, qu'il a pensé deux minutes émigrer en Irlande.
Mais non, parce que là non plus on n'aime pas les juifs (si, c'est vrai), alors autant se laisser emmerder en famille, non ?
Si.
Bref.
Je ne sais pas quel humoriste décide qu'il est "katine rozer".
Katine = adolescent / Rozer = qui revient
Il y a ici plein de statut tarabiscotés: le plus simple, c'est le mien: nouvel émigrant.
Le tochav rozer, c'est l'israélien qui est parti et qui revient.
Il y a celui qui veut revenir mais qui hésite, celui qui est venu et à qui ça n'a pas plu, celui qui y pense mais qui ne sait pas si c'est ici ou la Californie, celui qui se dit que si vraiment ça ne lui plaît plus là où il est, c'est une option envisageable de venir ici.
(Ceux-là existent mais n'ont pas encore de statut officiel en Israël)
Bref.
Alors me direz-vous, qu'est-ce que ça peut foutre le statut ?
Et bien, ça peut.
Mon banquier m'a fait remarqué hilare que je pouvais être arrêtée pour détournement de mineur puisque je vis avec un ado.
Oui c'est marrant.
Deux minutes.
Parce que déjà que Chéri se trimballe avec un passeport sur lequel est écrit, né: Other Africa (Congo ? Vous avez dit Congo ?)
Alors l'ado attardé qui est né D' sait où, ça entraîne inévitablement les commentaires, à chaque fois qu'on lui demande ses papiers.
"C'est quoi ça, Other Africa ?"
Eh bien si on le savait...
"Katine, qu'est-ce que c'est que ça ? D'où tu es katine ?"
Eh bien si on le savait...
Toutes ces conneries plus l'incroyable inefficacité de la dame sensée vous soutenir dans vos démarches à Bruxelles, ont fait que Chéri est resté des mois dans l'incertitude avant d'arriver enfin, dimanche à 5heures du mat, avec ses valises.
Et sans la fameuse caisse.
Je ne le dirai jamais assez, quelle chance  nous avons avec nos amis.
Mon amie de Ramat Gan dont la vocation est de se couper en quatre pour nous, est venue chercher Chéri ce matin, parce qu'elle a une grosse voiture et parce qu'elle est très gentille, et les voilà partis tous les deux, croient-ils, pour une promenade de campagne.
Hin hin hin ! (ricanements)
Chéri m'a appelé dix fois pour se lamenter qu'ici c'est comme...en Afrique.
Des heures pour dédouaner un p..... de colis, avec du brol dedans.
Faut faire un inventaire et Chéri ME téléphone pour ME demander ce qu'IL a mis dedans.
Parce que Chéri, qui est émotif, il ne se souvient plus.
Et puis il y a mes oeuvres d'art, celles que j'ai faites de mes propres mains.
Il me demande ce que ça vaut.
Je voudrais bien lui dire que ça vaut notre villa en bord de mer, mais point de villa, n'est-ce pas.

Vexant, il me propose 50 euros.
(Si !)

Et puis après bien des tribulations, des gens qui lui proposent de l'aider, notre amie qui fait des allers-retours parce qu'elle a sept gosses à la maison qui ont faim, on annonce à Chéri que s'il veut sa caisse, il doit aller chercher un tampon, dans une autre bourgade, prouvant qu'il est katine rozer, sinon il va devoir payer des taxes.
Notre amie l'emmène donc.
Et il retourne ensuite pour, espère-t-il prendre la villa, heu le colis, mais ...le bureau vient de fermer.
Notre amie dit à Chéri tout déconfit, "Mais non, on n'a pas perdu la journée, tu as au moins le cachet !"
Et elle revient le chercher demain pour ...(j'ose pas le dire, on ne sait jamais.)

Chéri n'est pas encore allé au ministère de l'intérieur, ni à la mutuelle, ni au bureau de l'intégration.

Heureusement qu'on est content d'être là, hein ?
Que personne nous a forcés.
Et puis qu'on s'aime, mmm ?







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February 11 2009 4 11 /02 /February /2009 10:05
Je n'ai, personnellement, parlé à personne qui m'a dit catégoriquement, je vote pour tel ou tel candidat.
La blague ici à Modi'in c'était, "alors Lieberman ou pas Lieberman ?".
Extrême droite et russe d'origine, il a été la "vedette" de ces élections car il allait faire pencher la balance.
Moi j'ai voté Tsipi et j'ai convaincu tout mon immeuble de voter pour elle.
Ainsi que l'oulpan.
Et je dois dire que beaucoup ont voté Tsipi.
Le siège en plus de Tsipi, c'est ma faute, hé hé.
Le système électoral est merdique en Israël et même le gagnant doit composer avec tous les partis de l'opposition.
Il y a 34 partis .
De quoi devenir chèvre.
Les gens en ont marre et beaucoup étaient indécis quant à leur choix, jusqu'à la dernière seconde, devant l'urne.
A part les extrêmes évidement. Ceux-là sont pétris de convictions bien sûr.
Mais même beaucoup de gens de gauche "anti colonies, pour un état palestinien indépendant", ne considèrent pas une seconde que le Hamas soit un interlocuteur imaginable, ni qu'il faille recevoir passivement les roquettes sur la tête.
Maintenant on est pas sortis de l'auberge, et on saura qui fait quoi d'ici un peu plus d' un mois, car c'est le Président qui décide qui est le plus apte des chefs de partis à créer une coalition.
Et c'est une bonne question !
Comme quoi, la politique c'est partout pareil, une question de confiance.
Et la confiance dans ce bas-monde...
Enfin, restons optimistes, et pourvu qu'enfin, on nous foute la Paix !
 

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February 9 2009 2 09 /02 /February /2009 00:00













Oui
et ce serait me trahir moi-même que de nier que j'ai adoré cette poupée.
Pendant des années je lui fait des vêtements, je l'ai maquillée, je lui ai coupé les cheveux et j'ai inventé des histoires.
Elle n'a pas changé tant que ça finalement, par contre de plus en plus d'humanoïdes lui ressemblent.
Serais-je une rescapée ? Toutes ces femmes refaites sont-elles des ex- petites filles entourées de Barbies roses, avec des accessoires roses, et  un Ken assexué et béatement amoureux ?
En tous cas Barbie a bien vécu.
Elle a divorcé de Ken 1 pour se marier avec Ken 2, qu'elle a trompé avec Ken 3, qu'elle a quitté pour Ken 4 qui l'a quittée pour Ken 5.
Elle s'est consolée avec Ken 6, mais c'est Ken 7 qui lui a payé son premier lifting des fesses et son deuxième ravalement de façade.

Et puis il a disparu.
Pas nécessaire Ken.
Marre de ses coiffures ridicules.
Marre qu'il n'ait rien dans le callebut.
Dois tout faire moi.
Et puis il a réapparu parce qu'elle en avait marre aussi de sortir le chien.

En fait c'est devenu une pétasse.

Mais quand j'étais petite, je l'adorais et j'ai passé des heures à lui a raconté mes secrets.
Dès que ma fille a eu l'âge de s'intéresser aux poupées, je lui en ai acheté une.
Toute émue j'étais.
Mais je l'ai été encore plus quand je l'ai retrouvée toute démembrée dans un coin.
Ma fille n'a jamais aimé les poupées.
J'ai insisté, mais elle les a toutes déglinguées, défigurées, scalpées.
Et puis un jour Barbie est tombée enceinte. (On se demande comment ).
Je l'ai achetée, parce que je ne pouvais pas imaginé que ma fille, elle, avait déjà compris que c'était une pétasse.

Ben, elle l'a avortée.

Pas grave, Barbie c'est mon enfance.
J'ai encore le souvenir des heures heureuses passées avec elle.
M'en fout qu'elle soit anorexique, ça ne m'a jamais enpêchée de manger.
M'en fout qu'elle soit futile, j'ai jamais eu les moyens de faire comme elle.
M'en fout qu'elle soit trop maquillée, c'est pas mon genre.

Et ça me fait quelque chose qu'elle ait déjà 50 ans.
C'est loin tout ça.
Et si proche.





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  • Miss caustic
  • Je suis quelqu'un d'inintéressant qui raconte des choses intéressantes.
Ou le contraire.
Bavarde.
Gai luronne à ses heures.
Imbue d'elle même et menteuse!
Non, ça ce n'est pas vrai!
  • Je suis quelqu'un d'inintéressant qui raconte des choses intéressantes. Ou le contraire. Bavarde. Gai luronne à ses heures. Imbue d'elle même et menteuse! Non, ça ce n'est pas vrai!

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